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Salomon Kalou, ancien attaquant du LOSC et de Chelsea, s’est amusé de la défaite du PSG en finale de la Coupe du monde des clubs face aux Blues (3-0). Depuis son canapé, maillot londonien sur le dos, il a célébré la victoire en chambreur aguerri, avec une petite phrase qui a déjà fait le tour du web : « C’est pas les Champs-Élysées ici ».
Une victoire claire, une réaction piquante
La finale opposait deux mastodontes aux parcours très différents. Le PSG, champion d’Europe en titre, faisait figure de favori logique. Mais sur la pelouse d’East Rutherford, ce sont les hommes de Chelsea qui ont fait la leçon. Cole Palmer, étincelant dans cette rencontre, a assommé les Parisiens avec un doublé rapide (22e, 30e), avant d’offrir le troisième but à Joao Pedro peu avant la pause. En face, les joueurs de Luis Enrique ont semblé sans énergie, voire déboussolés.
Salomon Kalou, qui connaît bien la maison Chelsea pour y avoir évolué six saisons, n’a pas manqué d’afficher sa fierté. Sur une vidéo publiée sur ses réseaux, il apparaît tout sourire, vêtu du fameux maillot bleu, lâchant un ironique « C’est pas les Champs-Élysées ici » après la victoire. Une manière bien sûr de faire allusion au PSG, au luxe qui l’entoure, mais aussi à son incapacité à briller quand le niveau d’exigence grimpe.
Moi, quand j’ai vu ces images, j’ai souri aussi. Kalou a toujours eu ce côté joueur, taquin. Ce chambrage, c’est dans l’esprit football. Et puis venant de lui, formé en partie aux Pays-Bas, passé par nos Dogues où il a brillé, c’est presque attendrissant. Ce n’est pas une méchanceté gratuite : c’est juste le genre de clin d’œil qui allège un peu tout ça. À lire Luiz Araujo, la masterclass contre São Paulo
Une histoire entre deux clubs et un homme
Salomon Kalou reste un joueur respecté à Lille. Arrivé à 27 ans en provenance de Chelsea, il a marqué le club entre 2012 et 2014. Sa touche technique, son efficacité et son professionnalisme ont rapidement conquis les supporters. On se souvient de ses buts importants, notamment lors de la course à l’Europe. Ses chiffres parlent pour lui :
- 80 matchs avec le LOSC
- 34 buts marqués
- 9 passes décisives
Mais c’est à Chelsea qu’il a tout connu ou presque. Vainqueur de la Ligue des Champions en 2012, il y a laissé une empreinte, avec 254 matchs joués, 60 buts et 37 passes décisives. Kalou n’est pas qu’un retraité nostalgique, il suit encore les résultats, vit les matchs, souffre et jubile comme un vrai supporter. Alors voir Paris tomber, lui qui a côtoyé Didier Drogba, Frank Lampard ou Ramires, ça a forcément réveillé quelque chose.
Ce genre de scène rappelle aussi combien un club peut marquer un joueur, au point qu’il en garde les couleurs sur le cœur même dix ans plus tard. Et même si Kalou n’a pas porté le maillot d’un autre club français ensuite, il a conservé une affection pour Lille, qu’on sent sincère. Il est de ces anciens qui comptent, parce qu’ils ne tournent jamais vraiment la page.
Personnellement, je préfère voir un Kalou chambrer avec esprit qu’un joueur faire une sortie amère. Le foot, c’est aussi ça : la mémoire, les rivalités, les sourires. Et même si le PSG reste au-dessus du LOSC sportivement, on ne boudera jamais notre plaisir de voir un ancien Dogue s’exprimer sans filtre. Rien de méchant, juste un peu de piquant dans un monde qui en manque parfois. À lire Alexsandro impressionne, les grands clubs regardent