Ex-LOSC, recalé à Lens… Koffi se confie enfin

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Annoncé comme le futur gardien numéro 1 du RC Lens en cas de départ de Brice Samba, Hervé Koffi n’a finalement jamais eu l’occasion de défendre les cages sang et or. Revenu sur cette période compliquée, l’ancien portier du LOSC a admis avoir manqué de prudence dans ses choix. Un épisode marquant dans une carrière faite de rebonds et d’opportunités manquées.

Un transfert plein de promesses… vite refermées

L’arrivée de Koffi à Lens, à l’été 2024, avait d’abord tout d’un joli coup. Arnaud Pouille, alors directeur général, avait déboursé un peu plus de trois millions d’euros pour faire venir le Burkinabé, validé par Franck Haise lui-même. L’idée était claire : anticiper un départ de Brice Samba. Logique quand on regarde la trajectoire du portier de l’équipe de France.

Mais Samba est resté. Et très vite, les choses ont changé. Pouille a quitté le club, Haise aussi. En quelques semaines, l’équilibre sur lequel reposait la venue de Koffi a disparu. Entre août et décembre, il n’a pas disputé la moindre minute, relégué à un poste de doublure qu’il n’avait pas prévu. Puis est arrivé Mathew Ryan, et avec lui, la quasi-certitude que le RC Lens ne relancerait pas Koffi dans un avenir proche.

Franchement, quand on connaît le début de parcours de Koffi à Lille, on ne peut qu’avoir de la compassion pour lui. Ce genre de scénario arrive souvent, mais on espère toujours qu’un joueur formé dans notre club évitera ce genre de passage à vide. À lire Mercato Lille : cette pépite ciblé pour solidifier la défense de Genesio

Koffi joue actuellement du côté d'Angers.

Des leçons tirées et un retour à la compétition

Rebond obligatoire donc, et c’est du côté d’Angers que Koffi a trouvé une porte de sortie. En prêt dans un club qui cherche à stabiliser ses performances, il vient y chercher du temps de jeu. Présenté récemment aux côtés d’Alexandre Dujeux, l’actuel entraîneur du SCO, il a pu exprimer son sentiment : « Quand on sort de quatre ou cinq saisons en tant que titulaire, se retrouver numéro 2 dans un club, il y a évidemment de la frustration ».

Ce passage à Lens, il ne le renie pas, même s’il avoue aujourd’hui qu’il aurait dû se méfier davantage. Sans amertume, mais avec lucidité, il raconte avoir compris que rien n’est jamais acquis dans ce milieu. Et surtout : « Il ne faut pas trop vite faire confiance ». Une déclaration forte, mais sincère.

Julien, moi, ça me parle. Parce que c’est là qu’on voit combien un joueur peut grandir loin des projecteurs. Koffi n’a pas eu sa place à Lens, mais il n’a pas lâché. Et rien que ça, c’est un bon signe pour la suite.

Quand il évoque son passage au LOSC, les souvenirs sont un peu plus clairs : il savait qu’il serait derrière Mike Maignan, à l’époque. Ce rôle de doublure, il l’a accepté, car c’était un début logique. Mais après ses saisons pleines en Belgique, revenir sur un banc l’a touché. « Revenir sur le banc, comme à Lens, c’est frustrant. Ça provoque des doutes et une remise en question », reconnaît-il. À lire LOSC vs PSV : la bataille pour Abdul Daramy est lancée

Aujourd’hui, Koffi veut simplement retrouver le plaisir de jouer. Il ne s’interdit pas de retenter sa chance en Ligue 1, bien au contraire. Mais cette fois, il veut de la stabilité. Et surtout, il s’est juré de ne plus croire aux promesses trop vite lancées.

On lui souhaite. Parce qu’Hervé Koffi reste un gars attachant, et qu’un retour réussi dans l’élite serait un beau clin d’œil à son parcours cabossé mais digne.